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Depuis le décès tragique d’Astou Sokhna, les sages-femmes sont au coeur des critiques des Sénégalais.
Elles traversent une mauvaise passe. Depuis le décès d’Astou Sokhna dans de terribles circonstances, les sages-femmes du pays sont de plus en plus critiquées. De quoi agacer Marième Fall, ancienne présidente de l’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal (Ansfes).
Pour expliquer le drame de Louga, elle cite plusieurs facteurs, dont la libéralisation des écoles de formation des sages-femmes, la pléthore des effectifs, le non-respect des normes dans le profil des enseignants et la quasi-inexistence de missions d’inspection.
Renforcer la garde dans les maternités
La sage-femme a un rôle clé dans le parcours santé des femmes enceintes. Elle est au cœur de l’accouchement pour sécuriser la mère et l’enfant. Cette profession accompagne la grossesse dès son commencement, avec une expertise médicale qui comprend la possibilité de faire des ordonnances de traitements et d’examens biologiques par exemple. « La sage-femme doit être empathique, elle doit offrir des soins bienveillants et disposer d’une compétence notoire des gestes qui sauvent des vies », confirme Marieme Fall.
Mais pour l’ancienne présidente de l’Ansfes, il y a « une négligence inacceptable de la part des soignants. À cela s’ajoute une déshumanisation complète dans l’offre de soins ». Elle ajoute qu’il est « inadmissible » qu’une maternité d’un hôpital régional « ne dispose pas d’une équipe complète de garde« . Celle-ci doit être constituée, selon Mme Fall, « d’un médecin de spécialité en gynécologie, d’un interne des hôpitaux, d’un anesthésiste, et d’un assistant du professeur agrégé et des gynécologues ». Mais aujourd’hui, la sage-femme est généralement accompagnée que d’un médecin de garde. Jusqu’à quand ?
Source : Le Soleil